Le Progrès relate la visite du préfet de région dans Vénissieux. Visiblement, c’est un fervent admirateur de l’ex-ministre Borloo, et quand Henri Thivillier évoque l’intérêt de la biomasse comme source de chaleur, le préfet reprend en se tournant vers les journalistes pour se féliciter que... la chaufferie bois permette à Vénissieux de gagner 30% sur le prix de la chaleur...
Malheureusement, si le prix de base de la chaleur bois est effectivement en moyenne 50% plus basse que le fuel en ce moment et 30% que le gaz, il faut tenir compte de l’investissement, et selon le niveau de subventionnement par l’état, le résultat final est très différent. Si la filière énergie bois était subventionné au même niveau que le photovoltaïque ou l’éolien, alors on aurait des chaufferies bois partout [1]...
C’est d’autant plus important que dans le cas de Vénissieux, tout le monde sait que pour l’instant, le bilan économique final va dépendre des résultats de l’action en justice pour le coût de la reconstruction !
Enfin, j’espère que le préfet a noté les projets de la ville, une deuxième chaufferie bois qui ferait de Vénissieux un réseau de chaleur exemplaire au plan social comme environnemental, une extension en centre ville qui accompagnerait le projet "coeur de ville"... ces deux projets étant fortement dépendant du niveau de subvention du plan chaleur... dont on dit qu’il ferait peut-être les frais de la politique de rigueur contre les salaires et les services publics conduite par le gouvernement que représente ce préfet...
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